Solal Bouloudnine rejoue son enfance avec tendresse et dérision pour mieux déjouer nos angoisses existentielles.
Rôdé aux seuls-en-scène, Solal Bouloudnine nous invite dans la chambre pleine d’autocollants d’un enfant des années nonante. Dans la maison d’à côté, Michel Berger joue au tennis avant d’être terrassé par une crise cardiaque. Soudain, c’est la révélation : la vie a une fin. Et l’angoisse s’installe, pour ne plus le lâcher. La fin du début est une comédie, en hommage à un père médecin taquin et à la chanson de variété française, susceptible de consoler tous les maux. Avec dextérité, le comédien marseillais y égrène une touchante galerie de portraits, d’un rabbin conteur à une bouchère bourguignonne en passant par France Gall, et captive dans un spectacle métaphysique où les temporalités s’inversent pour mieux dire la nécessité du jeu et le vertige d’aimer plus que tout.
« Humour noir, humour juif, extrait de vieux jité de fr3, diaporamas, tout y est pour nous conter son enfance et son adolescence… Michel Berger a l'accent marseillais, France Gall est sourde et muette, le comédien chante Le monde est stone version raï. On en dira pas plus, sinon que c’est à la fois drôle et touchant.» Le Canard enchaîné