Des bouffons. Tendrement méchants. Magnifiquement laids. Subtilement bêtes et pertinents. Ils critiquent, dénoncent, rient et chantent, offrent leurs défauts en spectacle.
Fondée par la Fribourgeoise Céline Rey et son complice David Melendy, la compagnie Les Diptik a reçu le Prix suisse de la scène en 2020. Formés à l’Accademia Teatro Dimitri, spécialistes du clown et du théâtre du mouvement, les deux artistes se sont distingués avec Hang Up (2015) et Poscriptum (2018) qui ont connu le succès dans les quatre régions linguistiques nationales ainsi que sur les scènes européennes. Place désormais à SEPTIK, où le binôme collabore avec un nouveau groupe d’artistes. L’idée ? Se lancer dans l’aventure de la création collective et explorer, via les échanges nés au plateau, des thématiques d’appartenance, de collectivité et de vérité(s). Comment lutter contre l’individualisme ambiant ? Que suivre, que croire en ces temps de crise où la clairvoyance se heurte à la multiplicité des points de vue ? Quel est notre rapport au pouvoir ? À travers la figure du bouffon déformé, le collectif s’empare des outils poétiques de la tragicomédie et d’un vocabulaire digne de Beckett pour traduire les absurdités du monde moderne et ses profondes contradictions.