Julien Schmutz s’empare du Joker, texte puissant de Larry Tremblay, pour dénoncer un monde superficiel, obsédé par l'argent, les apparences et les différences.
Dans une esthétique de film d’épouvante qui conjugue images 3D et machinerie traditionnelle, cette création loufoque nous propulse dans une famille comme
les autres, ou presque. Dehors, la tempête fait rage, quelque chose vrombit, quelque chose se prépare. Une foule s’avance, au plus sombre de la nuit.
Les personnages, qui semblent en apparence tout à fait normaux, agissent étrangement, changent de métier, de trajectoire, sans savoir vraiment s’ils sont
morts ou vivants. Et puis il y a le Joker, cette drôle de créature, cette ombre, comme une voix qui chuchote obsessionnellement au fond des boîtes crâniennes,
et qui, petit à petit, prend chair pour semer la terreur… Fort d’un dispositif scénique original, Le Magnifique Théâtre s’attaque aux peurs qui gangrènent nos
sociétés, peur d’un virus, peur de l’étranger, peur de l’autre, et, finalement, de soi.