Le chorégraphe Thierry Malandain crée une adaptation pour vingt-deux danseurs de la Symphonie n° 6 « Pastorale » de Beethoven. Un ballet à la beauté ensorcelante !
À l’occasion des 250 ans de la naissance de Beethoven, l’Opéra de Bonn, sa ville natale, a commandé au chorégraphe français Thierry Malandain une adaptation pour vingt-deux danseurs de la symphonie n° 6 « Pastorale » du compositeur allemand. Créé en exclusivité au Théâtre de Chaillot, ce ballet au lyrisme époustouflant s’ouvre sur un premier tableau très esthétique où les interprètes luttent contre la rigidité de tubes en aluminium qui les entravent, pour baigner ensuite son public dans les lumières nostalgiques d’une Arcadie rêvée où les hommes redevenus bergers vivent en harmonie dans la grâce d’une perfection partagée. Sublimée par une danse sobre et sensuelle, cette pièce phare du répertoire romantique résonne ici comme l’apologie d’une nature salvatrice qu’il nous faut préserver à tout prix.
La beauté peut sauver le monde, pariait Beethoven. Malandain reprend la question à sa charge. Et la relit: la beauté peut-elle sauver le ballet?
Le Figaro